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Le future
30 janvier 2013

Merveilleuse histoire

Les personnages se précisent... mais l'histoire est encore entourée de mystère.
Le village aux sept péchés - suite 6
MARGUERITE GAUCHER
Voilà plus d’une semaine maintenant   street marketing paris  que Coraline a disparu.
Dès le lendemain de la déposition, le directeur de la DDASS, accompagné d’une psychologue, était venu avec les gendarmes, rendre visite à la ferme.
Marguerite Gaucher, d’habitude très loquace, avait adopté très vite un silence têtu et inusité.
Il lui avait semblé ressentir étrangement une sorte de réprobation dans le feu nourri des questions.
Celles-ci avaient surtout porté sur sa manière d’élever Coraline et singulièrement sur sa façon de concilier la tâche de famille d’accueil qu’on lui avait confiée et ses deux autres activités, qui lui prenaient le plus clair de son temps.
Et depuis, la nuit, elle ressassait toutes les impressions désagréables de ces interrogatoires, comme si quelque part on la jugeait coupable d’une fuite de la toute jeune adolescente !
Et pourtant, Dieu sait qu’elle l’aimait cette petite Coraline ! Elle ressentait même à certains égards une bouffée d’orgueil d’avoir, malgré ses nombreuses activités, élevé cette petite fille et obtenu d’elle de grandes manifestations yeux chien de tendresse.
Bien qu’elle se soit sentie infiniment flattée par l’appellation tendre, dès les débuts de leur relation, Marguerite avait dû demander à Coraline de ne pas l’appeler maman, mais Mam’margot.
Cependant elle n’avait jamais refusé les élans affectueux de Coraline qui recherchait souvent l’abri de ses bras pour quémander un câlin.
*
* *
Marguerite se souvenait encore avec émotion de l’arrivée de ce petit bout d’enfant un jour de décembre.
La neige avait ce jour-là recouvert la campagne et un vent aigre vous coupait le souffle.
Les tilleuls de l’allée étaient comme cristallisés et scintillaient sous un soleil pâle et rosissant.
Marguerite avait aperçu de loin, s’engager dans le chemin, la voiture blanche de la DDASS.
Elle zigzaguait pour éviter les plaques de verglas qui s’étaient formées dans les trous humides du chemin mal empierré et souvent mis à mal par le passage des bêtes.
L’éducatrice qui suivrait régulièrement la petite fille, descendit de la voiture la première, suivie peu après par le directeur qui avait conduit depuis Châteauroux et venait de trouver un abri sous l’appentis pour la voiture…
Pelotonnée dans une douce chaleur, à l’intérieur de l’habitacle,Coraline continuait à dormir.
Le claquement sec de la portière l’éveilla en sursaut.
Elle regarda autour d’elle mi-apeurée, et mi-curieuse, prit son pouce dans la bouche et se roula en boule sous la couverture qu’on avait glissée sur elle pendant le voyage.

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